Circuit Reilly - Boubiers : Le Réveillon
Le Réveillon est un affluent de la Troësne dont les eaux se répartissent dans les bras qui irriguent le Marais de Reilly.
D'une longueur de 11,2 km, le Réveillon prend sa source au nord du village de Boubiers, au creux de la Vallée de l'Ozier (Le Grand Pré sur les cartes), à une altitude de 88m. A l’amont, cette vallée est sèche et fait l’objet d’un captage (forage) pour l’arrosage des cultures. Ce segment du val est bordé au Sud par le plateau de Boubiers et au Nord par la côte des Pétillons. La source, qui sourd à mi-pente, est aménagée en abreuvoir formant d'abord une mare. Son trop-plein alimente le ruisseau de direction NNE-SSO qui ensuite forme un coude, se dirigeant vers le NO. A partir de ce coude, il se répand dans le marais qui règne de Boubiers à Reilly.
Grossi par des sources dont les plus importantes sont celles de St Leu, de St Denis et de St Aubin, le Réveillon a été exploité pour fournir de l'énergie par le biais de moulins : le « Moulinet » aujourd’hui détruit et surtout le moulin de Reilly (lien vers Histoire-Reilly), des cressonnières, des peupleraies ... Cette zone humide riche et diversifiée (lien vers Faune-Flore) lui a valu d'être en partie inscrit au Conservatoire d'Espaces Naturels de Picardie-Hauts-de-France.
Au sortir de Reilly, le Réveillon recueille les eaux des rus de Frangicourt et de Chambors qui drainent le plateau situé au Nord. En rive gauche, le ruisseau des Cerisiers (de Gamaches) apporte sa contribution après avoir traversé Delincourt. Chambors dépassé, le Réveillon se prélasse jusqu'à Gisors pour se jeter dans l'Epte.
Le Réveillon a creusé sa vallée dans une série géologique au sommet armé par les calcaires durs du Lutétien (125 m d'altitude). Ce sont eux qui servent d’assise au village de Boubiers.
La tourbe : Le Réveillon s'écoule lentement, donnant un paysage marécageux. Les débris végétaux, attaqués par des micro-organismes, se déposent à raison de cinq centimètres par siècle. Au bout de quelques millénaires, la matière organique ne représente que 10 à 20% de la masse mais la teneur en carbone peut atteindre 50%, le reste étant constitué d'eau et de résidus divers. A ce niveau, on parle de tourbe qui, une fois séchée, devient un combustible (de qualité médiocre). Celle du Marais de Reilly, formée dans un bas-fond environné de calcaire, est calcique, avec une acidité neutre voire légèrement alcaline.
Mythes et légendes : Si au cours de votre promenade vous voyez la couleur des eaux du Réveillon varier, c'est normal car selon la légende ce phénomène se produit trois fois par an. Et si l'envie vous prend de boire de son eau, sachez que, quelque part où vous alliez, vous reviendrez mourir sur ses rives...
Rédacteur : Thiéry Maille