Les arbres du parc Maurice Froment de Trie-Château (2)

Suite de la présentation des arbres retenus, selon la numérotation de la carte de localisation et prospectives.

Lien vers la carte Zone G : Trie-Château

Suite des espèces (8 à16).
■ Le Mélèze du Japon (8), Larix kaempferi (Conifères, Pinacées), introduit en Europe en 1861, est plutôt rare même dans les parcs. Comme tous les Mélèzes, ses aiguilles (feuilles) sont caduques et tombent l’hiver, laissant l’arbre totalement dénudé. Les écailles de ses cônes sont courbées vers l’extérieur, contrairement à celles du Mélèze d’Europe.

■ Le Métaséquoia (9), Metasequoia glyptostroboides (Conifères, Cupressacées), originaire de Chine, présente la particularité d’avoir été identifié à l’état fossile dans des terrains datés de -150Ma, avant d’être découvert vivant, vers 1940. Introduit dans les parcs dès 1950, il reste une rareté. Comme les Mélèzes, il perd ses aiguilles l’hiver et ses cônes sont petits et groupés en grappe.

■ Le Chêne pédonculé (10), Quercus robur (Fagacées), une petite population de gros individus est présente dans l’angle nord du parc. Ce Chêne est dit pédonculé car ses glands sont groupés par 2 ou 3 au bout d’un long pédoncule (4-6cm), contrairement au Chêne sessile, Quercus petraea, dont les glands sont fixés directement sur les rameaux.

■ Le Cyprès toujours vert (11), Cupressus sempervirens (Conifères, Cupressacées), originaire du Proche-Orient, est aujourd’hui assez répandu. Son bois très dur et quasi imputrescible était utilisé pour la construction des bateaux, ce serait le cas de l’Arche de Noe d’après la Bible.

■ Le Robinier faux-acacia (12), improprement appelé « Acacia », Robinia pseudoacacia (Fabacées), originaire des États-Unis, fut introduit en France en 1601 par Jean Robin, arboriste royal d’où son nom. Se reconnait à son écorce très fortement crevassée, ses épines, ses feuilles composées et ses grappes de fleurs blanches odorantes (consommables en beignets). Très mellifère (miel d’Acacia).

■ Le Charme (13), Carpinus betulus (Bétulacées), est indigène. Se reconnait à son tronc à écorce lisse, d’aspect flammé, souvent cannelée, à ses fruits, samares trilobées, groupés en grappes pendantes. Ses feuilles, petites (4-6cm), sont fortement dentées, elles peuvent persister durant l’hiver (feuilles marcescentes). Supportant bien la taille, il est souvent utilisé pour faire des haies appelées « charmilles ».

■ L’Érable champêtre (14), Acer campestre (Acéracées), est le plus petit des Érables. Ses feuilles, à lobes arrondis, sont également plus petites. Ses samares doubles sont disposées à l’horizontal. L’exemplaire présent est remarquable par ses dimensions. ■ Le Hêtre commun (15), Fagus sylvatica (Fagacées), indigène, est un classique de nos forêts. Son écorce lisse est grisâtre. Ses feuilles, non dentées, sont légèrement vernissées dessus. Ses fruits, appelés « faînes », sont contenus dans des cupules ligneuse ovales et hérissées de poils, très caractéristiques.

■ Le Tilleul à grandes feuilles (16), Tilia platyphyllos (Tiliacées), indigène, était déjà utilisé par les hommes du Néolithique. Son écorce est fortement crevassée et ses feuilles, cordiformes sont légèrement asymétriques, elles sont garnies de fins poils blancs à leur face inférieure, à l’intersection des nervures (ces poils sont roux chez le Tilleul à petites feuilles). C’est un arbre très mellifère.

Quelques autres arbres pourraient mériter un étiquetage. Outre les classiques Hêtre rouge, Marronnier, Platane, Prunus, Conifères variés, … certaines espèces sont davantage remarquables :
■ Le Catalpa ou Arbre aux haricots (17), Catalpa bignonioides (Bignoniacées), originaire des États-Unis, bien reconnaissable à ses grappes de fruits filiformes ressemblant à des haricots. Assez fréquent.

■ Le Chêne fastigié (18), Quercus robur f. fastgiata (Fagacées), a un port de Peuplier, mais, surprise, en s’approchant, en été, on peut observer ses glands pédonculés ! cette forme est rare.

■ Le Chêne rouge d’Amérique (19), Quercus rubra (Fagacées), est fréquent dans les parcs pour son feuillage automnal rouge rutilant.

■ Le Liquidambar ou Copalme (20), Liquidambar styraciflua (Hamamélidacées), est assez fréquent et très décoratif avec ses feuilles bien découpées qui prennent également une belle teinte rouge en automne.

■ Le Févier doré inerme (21), Gleditsia triacanthos f. inermis (Fabacées), est sans épine contrairement à l’espèce classique, dotée d’épines acérées (jusqu’à 30cm). Il se caractérise par ses feuilles naissantes jaune d’or et non pas vertes. Ses fruits sont de grosses gousses pendantes. Il est rare. Des projets pour l’avenir ?

Rédaction : Philippe Ott d’Estevou et Marie-Christine Le Pezennec 08/2020