Fresne-Léguillon : Eglise

L'église Notre-Dame de l’Assomption de Fresne-Léguillon offre une silhouette trapue qui résulte des remaniements que les Français lui infligèrent pour en faire un édifice fortifié face aux Anglais. Elle est inscrite à l'Inventaire des Monuments Historiques depuis 1927.

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Le conflit de la guerre dite "de Cent Ans" a marqué l'histoire de l'édifice. Sa façade ouest présente ainsi un portail rénové en plein cintre surmontée d'une lancette. Quatre contreforts en sont l'illustration. Celui de gauche est complet avec son larmier intermédiaire, celui bordant le portail actuel a été raccourci, on devine encore la trace de son ancienne emprise. Les deux autres ont été refaits ; celui de droite reposant bizarrement sur une dalle de grès bartonienne. Ils encadrent une ancienne ouverture en tiers-point caractéristique du XIIIème siècle.

Le crépi du mur gouttereau est particulièrement défraichi laissant apparaître la pierre d'origine ainsi qu'une porte romane en plein cintre bouchée, dont on peut voir quelques éléments du décor remontant au XIème siècle.

Le transept édifié au XIIIème siècle voit son bras sud éclairé par trois lancettes inégales disposées en triplet. Elle surmonte une niche abritant un christ et précède une chapelle seigneuriale construite au XVIème siècle dans le style Renaissance avec ses pilastres ornés de crochets et de pinacles. Le chevet malheureusement largement inaccessible, retient particulièrement l'attention avec ses sept pans. Hormis celui situé dans l'axe de la nef qui en est dépourvu, les fenêtres sont des lancettes séparées par des contreforts à larmiers et bordées de fines colonnettes. Le côté nord est ancré dans une propriété privée. On peut apercevoir une tourelle circulaire à l'angle du croisillon. Ce dernier est percé de deux baies réunies sous un arc de décharge. Les lancettes qui éclairaient ce bras ont été obturées.

Le clocher en bâtière domine la croisée. Il a été refait au XVIème siècle. Ses arêtes portent des crochets tandis que ses faces sont percées d'ouvertures jumelées encadrées de deux contreforts. Une courte flèche ardoisée, bien pointue, fait penser à un aiguillon qui n'a pas de rapport avec le nom du village qui lui fait référence à Guillaume de Trie dit "l'Aiguillon", qui, né en 1105, meurt lors de la deuxième croisade en 1147.

L'intérieur de l'édifice est dans un premier temps en forme de croix latine, avec une nef d'origine romane à laquelle seront adjoints d'étroits collatéraux et la chapelle seigneuriale aujourd'hui sacristie.

Rédacteur : Thiéry Maille 01/2020

Pour en savoir plus :
Dominique Vermand
https://www.eglisesdeloise.com/monument/fresne-leguillon-eglise-notre-dame/