Faÿ-les-Etangs : Eglise

Son plan est cruciforme, sans ajouts. L'édifice rassemble les styles qui ont marqué l'histoire architecturale du Moyen-âge à la renaissance. Nous n'avons pas pris le parti d'en suivre la construction chronologique mais plutôt d'en faire le tour. La façade a été remaniée ou même rapportée. On y distingue une fenêtre gothique qui a été bouchée. La nef est épaulée par de puissants contreforts à deux larmiers. Elle est éclairée par des fenêtres sans âge surmontées sur son flanc sud par une corniche de modillons.

Le croisillon sud est percée d'une seule baie en tiers-point sur son pignon. Son remplage consistant en deux lancettes tréflées surmontées d'une rose pentalobée la fait remonter au XIVème siècle. Elle éclaire une chapelle, vraisemblablement seigneuriale, dédiée à St Jean-Baptiste. Sur son mur repose la pierre tombale de Louis-Joseph Bocquet de Chanterenne qui fut juriste, procureur du Roi puis président du tribunal de Meaux. Il est décédé au château de Faÿ-sous-Chaumont (ancien nom de Faÿ-les-Etangs) en 1811.

Adossée sur la muraille de la travée du chœur, c'est la pierre tombale de Blanche Stéphanie Dejean, épouse de Jacques Parfait Oudard, Secrétaire des Commandements de la Reine, Administrateur des biens privés de Louis-Philippe, qui conserve ainsi son souvenir. Le chœur a deux travées à fenêtres latérales ornées de deux lancettes et un soufflet sur son flanc sud. Le chevet est plat. Il s'ouvrait sur une belle fenêtre flamboyante à trois lancettes, soufflets et mouchettes.

La face nord du chœur est éclairée par une fenêtre à deux lancettes et un soufflet et par une baie à simple lancette.

Le croisillon nord est le plus ancien. Il remonte au XIIIème siècle. Ses ouvertures sont des baies à lancette simple et archivolte alors que la corniche qui coure au-dessus est ornées de dents de scie semblables à celles du clocher.

Le clocher peut-être daté de la seconde moitié du XIème siècle. La partie inférieure présente sur chaque face deux fenêtres jumelées en plein cintre, avec colonnettes . Le clocher était alors plus bas qu'aujourd'hui et recouvert d'un toit en bâtière. C'est donc plus tard qu'un beffroi percé de hautes fenêtres jumelées en tiers point surlignées d'une frise en dents de scie est érigé. Il recevra au XIXème siècle une horloge Marie et Louis Joly, continuateurs de la maison Vérité.

Pour en savoir plus :
Dominique Vermand
https://www.eglisesdeloise.com/monument/montherlant-eglise-notre-dame/