La Compassion et sa chapelle
La Compassion, sa chapelle Notre-Dame et son cimetière.
Le domaine de la Compassion, toujours propriété de la congrégation du même nom, est aujourd'hui une maison de retraite (EPHAD). La petite chapelle, qui sonne toujours les heures, et ses abords sont ouverts et accessibles en permanence au public par la rue de Laillerie.
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Cette chapelle, fortement remaniée, d'aspect plutôt moderne, a toutefois une origine ancienne, recelant des vestiges du XIIIème et du XIVème siècle. Le prieuré Notre-Dame de Laillerie fut fondé en 1120 et dépendait de l'abbaye de Saint-Germer de Fly. Il a toujours eu une vocation hospitalière. En 1824, il devient propriété de la famille Du Pille, de Bertichères, qui restaure la chapelle. Leur fille, la comtesse de Bréda, en fait don en 1861 à la congrégation des Sœurs de la Compassion pour qu'elles y établissent une maison de retraite.
La chapelle, de petite dimension, fut construite en moellons de calcaire ce qui est peu courant dans notre secteur. Son aspect extérieur est sobre. Au Nord, côté cimetière, seule une ouverture en arc brisé, gothique, à fines moulures, reposant sur des colonnettes, est d'origine. Les autres fenêtres ont été complètement remaniées.
L'intérieur, tout aussi sobre, est formé d'une nef unique. Les ouvertures ont des vitraux modernes dont un, au-dessus du porche, relatant une scène peu courante, montre Jésus enfant, portant déjà une croix, avec son père Joseph au travail et sa mère Marie tenant une quenouille. Dans le chœur, une plaque est apposée en hommage aux donateurs, surmontant leurs blasons.
On entre dans le petit cimetière par une porte en bois, un peu brinquebalante, en contournant la chapelle par la droite. Le cimetière des sœurs est simple, intime. De petites croix blanches en calcaire ne portent que leur nom de sœur et la date de leur décès. S'y adjoignent quelques tombes des familles Du Pille et de Bréda.
Cette description ne serait pas complète sans parler du gisant du Chevalier-Bailli Raoul d'Arundel de Gisors. Il était dans le cimetière et a été recueilli au Musée Raymond Pillon par don de la congrégation des sœurs de la Compassion à la municipalité.
Rédacteur : Philippe Ott d’Estevou 09/2019