Le moulin

Le domaine de Saint-Germer  avec ses terres, était, au temps de l'abbé Foulques, vers 1300, beaucoup plus vaste que ses limites actuelles. Il comportait notamment un moulin et l'actuel domaine du Château. Ces trois domaines, Saint-Germer, Moulin et Château, appartiennent toujours à des descendants de la famille Journée, mais chacun d'eux a son activité propre.

Lien vers la carte Trie-Château

Le moulin (E1) se situe le long de la rue du Réveillon, au niveau de la rivière du même nom. Construit au XIVème siècle peu après le manoir Saint-Germer et la ferme, il fut baillé et sécularisé en 1578. Depuis, le moulin a eu de très nombreux meuniers, son activité a cessé après 1947, date à laquelle il est réputé écraser 25 à 50 quintaux de blé par jour.
La bâtisse a gardé son aspect d'ensemble en subissant quelques adaptations modernes (ouvertures de fenêtres). Sur le toit se remarque une cheminée octogonale en pierre qui date de la construction. Le chien-assis (E2) qui servait à monter les sacs de grains est toujours présent. La machinerie du moulin, roue à aube, meules, engrenages, existe encore, mais n'est plus accessible pour des raisons de sécurité.
Les eaux du Réveillon, passant par un pont sous la route, furent déviées pour alimenter une roue à aube faisant tourner les meules. Pour obtenir un meilleur rendement, une chute d'eau de plusieurs mètres avait été creusée. Au-delà du moulin, l'eau jaillit encore en cascade (E3) avec un fort débit et arrive dans un bief rectiligne, canalisé avec des parements en pierre sur environ 240m. Cette déviation de la rivière occasionna une sévère polémique avec les habitants du village qui se plaignaient que celle-ci les privait de leurs besoins en eau. Après plusieurs procès, il semble qu'un terrain d'entente fût trouvé.
A une cinquantaine de mètres à l'Est du bief principal (sur le Domaine du Château), s'observe une autre sortie d'eau vive. A l'origine, c'était une déviation du cours du Réveillon permettant de réguler le débit au niveau du moulin.  Plus récemment, au XXème siècle, une source préexistante fut captée vers ce bief.  Également canalisé (E4), ses parements portent une belle flore d'Hépatiques (E5) (sorte de mousse formant de petites langues vertes), associée à des fougères scolopendres.

Le Moulin abrite aujourd'hui les laboratoires d'un traiteur.