Montherlant : Le château de Pontavesne

Situé à proximité du village de Montherlant, l’historique des ruines du château de Pontavesne nous est connu grâce aux archives familiales de l’actuel propriétaire.
Le château, bien visible de loin dans le paysage, est un site privé et ne se visite pas

Lien vers la carte : Le Mesnil Théribus

A l’origine les 200ha de terres sont offerts par le roi Philippe Auguste au seigneur de Montchevreuil pour service rendu, probablement lors des affrontements près de Trie-Château avec Henri II roi d'Angleterre. Le seigneur de Montchevreuil en fait don à un nouvel ordre religieux, les Feuillants, qui dépendent de l’ordre des Prémontrés.

A la révolution Française les biens sont annexés et les terres vendues aux enchères. C’est Antoine François de Bréant qui en devient le propriétaire en 1791. Son fils Urbain en hérite. Une lettre de 1827 indique « à Monsieur le Baron Bréant en son château de Pontavesne ». La date de construction du château actuel peut donc s'établir aux alentours de 1820/1825.

Ce bâtiment se caractérise par une façade principale plein ouest. De nombreuses niches en arcade sont encore visibles dans l’entresol.

En 1865 le château est acheté 670000 francs par Gustave Lebaudy qui a fait fortune dans le sucre. Le texte notarial indique "un château moderne". En effet l'eau chaude et le chauffage sont présents à tous les étages. Le plancher est supporté par des poutres métalliques (IPN, en acier), ce qui en fait le premier édifice français construit de cette manière.

En 1901 il est encore habité. En 1927 un acte notarié fait état des ruines du château. Sa lente dégradation est due au manque d'intérêt de la famille Lebaudy (propriétaire d'un hôtel particulier au 11 rue de l'Alma à Paris et du château de Rosny, 78) qui avait acheté le domaine surtout pour ses terres afin de cultiver la betterave et de produire du sucre sur place, sans porter d’intérêt à la bâtisse elle-même.

De nombreuses légendes plus ou moins fantaisistes s'attachent à cette bâtisse : la présence d'un dépôt d'armes dans les caves, sa destruction en 1914 par un obus et son incendie, la voiture qui pouvait descendre au sous sol grâce à un monte charge, la présence d'un tumulus dans le parc. Pour ce dernier point, il s'agit en réalité d'une glacière toujours visible à ce jour. Une orangeraie, une serre, un puits complétaient le bâtiment principal. Au XIXème siècle, le château était réputé pour la beauté de son parc et son dolmen.

Pour le voir, on peut s’arrêter au portail d’entrée encore bien conservé.

Rédaction : Philippe Bisson 09/2020