Le Mesnil-Théribus : Eglise Saint-Léger

L'église Saint-Léger du Mesnil-Théribus allie simplicité et élégance. Son histoire est difficile à établir car elle a connu de nombreuses réfections...

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L'église médiévale a été entièrement reconstruite en silex avec les angles de murs, les tours de fenêtres et des parements en brique. Elle devait dépendre de Beaumont-les-Nonains et de l'abbaye de Marcheroux.

Le porche de l'église a été reconstruit en 1883. Il protège le portail de facture romane en plein cintre. De chaque côté sont des tampons de pierre ornés de croix solaires. Connus dès le Néolithique, ces croix symbolisent, dans l'art chrétien, la lumière éternelle. Elles aussi doivent remonter au XIIème siècle. Au-dessus se découvre une poutre ancienne ainsi qu'une ouverture bouchée en brique.

Au Sud, le porche est éclairé par une lumineuse baie. La nef non voutée aux trois fenêtres précède le clocher. Il a été reconstruit au XIXème siècle, ainsi que la toiture à la suite d’un ouragan qui s'était abattu sur le village le 1er juillet 1890. Sur la face ouest du beffroi, un tampon nous renseigne sur l'année de réfection de l'édifice : 1777. La cloche Nicolle-Élisabeth est datée quant à elle de l'an 1759.

Elle a été parrainée par Messire Nicolas Divery, écuyer et seigneur du Mesnil-Théribus, conseiller au Parlement de Rouen, et par son épouse Charlotte Testard Du Lys; Louis Charles Le Febvre étant prêtre et curé de la paroisse à l'époque.

Epaulé par de solides piliers, le chevet est plat. Une ouverture romane aujourd'hui bouchée éclairait jadis le chœur du XIIème siècle. Il se découvre à l'aplomb du chemin qui mène à la cité des boutonniers. Au Nord, nous pouvons encore détecter la présence d'une autre ouverture bouchée surlignée par une ornementation en briques. Un baie moderne éclaire le croisillon au travers de vitraux de 1875.

En 1807, le maire réclame au préfet des moyens pour restaurer l'intérieur de Saint-Léger, l'église était alors sans plafond, ni chaire, ni fonds baptismaux ! Les travaux n'ont guère cessé depuis, le clocher a été restauré en 1998.

Rédaction : Thiéry Maille - 02-2020