Parnes : Le Cudron et les Lavoirs
Parnes a conservé deux lavoirs alimentés par les eaux du Cudron.
Que ce soit celui de la D157 ou celui de la D509, les lavoirs de Parnes bénéficient de la coalescence des ruisseaux qui drainent l'Est du village.
Le Cudron prend sa source dans les Bois du Houtelet, à 100m d'altitude, à la "Fontaine du diable", celle qui ne gèle jamais. Le "Cul de rond" s'épand alors sur les argiles sparnaciennes qui en font un marais. Il reçoit sur sa rive gauche le ru du Cliquet qui, issu des étangs du château d'Alincourt, traverse le hameau de Pierrepont en laissant lui aussi le vestige d'un lavoir. Puis ce sont les modestes eaux des ruisseaux du Petit Marais et des Saulx de Dez qui apportent leur concours sur ce flanc. Sur sa rive droite, le Cudron récupère le ruisseau de la Tranchée qui s'écoule de l'étang des Boves (ou Bauves). En 1850, ce sont des tourbières qui y étaient installées ; le combustible servait alors à alimenter les fours à chaux de Saint-Clair-sur-Epte. Peu après sa confluence avec le Cudron, un autre ru provient de la Ferme de Launay.
Enfin, du Bois de la Vallée coule le ruisseau des Wassuels qui, lui, prend sa source à 77m.
Le lavoir du centre bourg se trouve en contrebas de la route qui enjambe le Cudron. Le pont qui en résulte est dit "de Tartarin". Une légende raconte que des guerriers Huns s'y serait noyées vers 450 !... N'avaient-elles pas été arrêtées aux Champs Catalauniques ?
Seul l'amont du Cudron à Parnes accueille des affluents. En aval, sa force entrainait des moulins tels que ceux de la Bonde où était broyé le blé, de l'Usine, où était installé une scierie, et de la Norée pour le travail du papier et de la peau.
Le Cudron finit enfin son cours de 9 km en se jetant dans l'Epte, à St Clair, la frontière historique du Royaume de France !
Rédaction : Thiéry Maille 01/2020