Gomerfontaine - Point 4
- Peu après le pont SNCF, sur la gauche du chemin, sont visibles dans les sables cuisiens, des blocs éboulés de calcaire lutétien provenant du haut du plateau. Ils témoignent de l’érosion active de ce dernier ;
- Ce sont sans doute des blocs analogues, glissés à mi pente de la cuesta, qui furent utilisés par les hommes du Néolithique pour bâtir leurs allées couvertes et dresser leurs menhirs comme le suggérait déjà P-J.Chedeville en 1907.
"En étudiant les terrains tertiaires des environs de Gisors, j'ai remarqué, vers le bas du flanc du coteau de la Garenne de Trie Château, de ci, de là, des pierres calcaires assez volumineuses et renversées dans tous les sens sans ordre stratigraphique. L'examen de ces pierres m'a permis de constater qu'elles provenaient d'un banc dur de calcaire caverneux, assez épais, que l'on remarque à la crête du coteau et particulièrement en haut du chemin de Gomerfontaine à Chambors, ou Côte blanche, connu de tous les géologues ; ce banc fait partie de la première assise du lutétien supérieur à Ceriihium parisiense. Ces pierres sont descendues de leur assise par éboulis, très probablement lors de l'affaissement du dôme du Brav et aussi sous l'influence du ruissellement. Tout naturellement les hommes préhistoriques, les ayant trouvées sur place, s'en sont servi pour édifier le dolmen classique de Trie-Château dit Pierre des Druides.." note P. Chedeville en 1907.
Le bloc voyageur qui nous intéresse ici a suivi le même mouvement. Il provient du sommet de la série du Lutétien supérieur et a glissé sur les sables sous-jacents, préfigurant ainsi le charroi des roches qui seront extraites des carrières exploitées sur le plateau.